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Changer et gagner: comment s’adapter à une nouvelle réalité?

Le monde a encore changé. Et nous nous sommes retrouvés à nouveau dans une situation d’incertitude, quand il est difficile non seulement de prédire l’avenir proche, mais aussi de comprendre comment agir dans le présent. Qu’est-ce qui nous arrive? Quels objectifs sont optimaux et réalisables? Quelles stratégies à choisir et ce qui est de mieux à quitter dans le passé?

Notre nouvelle réalité est quelque peu similaire à la précédente, et à certains égards, elle en diffère. Mais sa principale caractéristique est que nous ne savons pas comment il changera. Comme Alice au pays des merveilles dans le conte de fées de Lewis Carroll, nous nous déplaçons parfois presque au toucher. Cependant, «ici et maintenant», nous devons trouver des monuments et choisir la direction du mouvement. Et, comme dans le même conte de fées, les solutions irrationnelles semblent parfois plus vraies que rationnelles.

La maison se dresse – la lumière est en feu

Dans la crise, nous connaissons particulièrement une incertitude, bien que l’avenir autorise toujours de nombreuses variations. L’une de nos prévisions n’est qu’une probabilité, mais pas du tout une garantie, mais généralement nous n’y pensons pas. Pourquoi?

«Tout le cours de notre vie nous pousse à l’idée que l’avenir est prévisible: lorsque l’enfant est né, ils commencent immédiatement à lui dire quoi faire pour devenir belle, heureuse, intelligente», explique le psychothérapeute cognitivo-comportemental Mikhail Kuzmin. – Et à l’âge de sept ans, nous savons déjà clairement: pour réussir, vous devez entrer à l’université, et vous n’étudierez pas, vous deviendrez un concierge ».

Depuis la naissance, les adultes nous disent que si tout est fait correctement, alors un brillant avenir nous attend

Et tant que «la maison se tient, la lumière brûle», comme le chantait Viktor Tsoi, nous pensons que l’avenir est déterminé. Et seulement face à une situation extraordinaire, nous tombons dans une autre réalité.

«À la fin du printemps, moi, un gestionnaire certifié ayant une vaste expérience dans une entreprise étrangère, est resté sans travail: l’entreprise a quitté le marché intérieur», explique Alexey, 43 ans. – La plupart de ma vie, j’ai construit ma carrière, la famille n’a pas fonctionné, mes parents vivent dans une autre ville. Est resté avec ses ambitions et avec un appartement dans une hypothèque «. L’axe est ajouté aux problèmes domestiques, ce qui l’empêche de dormir la nuit, comme beaucoup d’entre nous.

«C’est l’essence de l’incertitude: nous perdons la stabilité et cessons de naviguer dans ce qui se passe en ce moment», explique le psychologue Gestalt Lev Chernyaev. – De plus, nous ne pouvons pas prédire l’avenir, nous ne savons pas à quoi nous préparer. Et nous commençons à vivre des émotions fortes: anxiété, peur, culpabilité «. Et certains d’entre nous se sentent responsables de tout ce qui se passe dans le monde et supporte cette grande charge.

Seul avec le test

Dans quelle mesure vous êtes-vous adapté aux nouvelles conditions? La psychothérapeute cognitivo-comportemental, la psychologue médicale, Irina Turyapina, propose de diagnostiquer son état et de tirer des conclusions.

L’adaptation est un concept systémique qui comprend des mécanismes psychologiques, sociaux et biologiques, nous allons donc effectuer des tests en fonction de ces trois critères.

1. Ressources biologiques

Exacerbation des maladies chroniques, exposition accrue aux rhumes saisonniers, troubles du sommeil, appétit, libido – signes d’un dysfonctionnement du corps. Observez-vous quelque chose comme ça? Si c’est le cas, faites attention à l’intensité des charges. Parfois, il suffit de dormir, de commencer à manger régulièrement pour se sentir mieux. Si cela ne s’est pas produit, pensez à subir un examen.

2. Ressources psychologiques

Une anxiété accrue, des états dépressifs, des humeurs de panique, une détérioration temporaire dans la mémoire et l’attention, les fluctuations de l’estime de soi sont des signes d’épuisement de nos forces spirituelles.

Qu’est-ce que cela peut se manifester? Par exemple, certains d’entre nous dépensent le dernier sans raison et deviennent plus sensibles aux propositions de fraudeurs qui promettent, par exemple, des revenus rapides.

Vous pouvez vous attraper sur des actions non constructives dans la vie quotidienne. Donc, si nous avons perdu notre emploi et au lieu de visualiser les postes vacants, nous nettoyons l’appartement, vous devriez y penser.

3. Ressources sociopsychologiques

La tension interne, l’anxiété et l’irritabilité entraînent des conflits avec des proches et des collègues. Dans ce cas, comme dans un jeu de société pour enfants, il est préférable pour nous de retourner il y a un ou deux étapes pour restaurer les ressources biologiques et psychologiques, et alors alors réfléchissez aux restrictions et aux nouvelles opportunités qui sont apparues dans la société.

Par exemple, vous pouvez faire une liste de contrôle: notez dans une colonne ce qui est soudainement devenu inaccessible, et dans l’autre – ce qui vous a été ouvert récemment. Fantasme librement pour changer l’attention et créer des idées inspirantes.

Pièges de la nouvelle réalité

Nous essayons de formuler de nouvelles règles here pour nous-mêmes. Pendant longtemps, on pensait que nous sommes guidés par la logique. Cependant, il n’y a pas si longtemps, les psychologues, les lauréats du prix Nobel, Daniel Kaneman et Amos Tver, ont prouvé que dans une situation d’incertitude, nous avons tendance à prendre des décisions, guidées par des considérations non rationnelles, mais avec des croyances irrationnelles.

Par exemple, généraliser excessivement: quelques dates infructueuses – et la fille décide que tous les hommes ne sont pas si bons et qu’il n’est pas nécessaire de les traiter, ce qui signifie que vous ne devez plus aller pour les dates. Et c’est l’un des pièges les plus inoffensifs.

L’autre est plus dangereux – le «piège à dépôt»: même lorsque nous voyons que le marché a changé, l’entreprise s’est levée et avec l’aide d’une profession (par exemple, responsable du tourisme) pour ne plus nourrir la famille, nous continuons à investir dans des projets sans espoir, dans toutes les chances, de vraisemblance.

Nous sommes désolés pour les efforts que nous avons investis dans les affaires ou l’éducation, il est donc difficile pour nous de réorienter le nouveau

Une autre attitude irrationnelle commune découverte par le psychologue Albert Ellis est l’adoption d’une responsabilité excessive. Lorsque nous nous retrouvons dans une situation d’incertitude, il nous semble souvent que nous sommes responsables de tout ce qui se passe dans le monde.

Lors de la prise de décisions, il est utile de prendre en compte le paradoxe: ils ne sont pas toujours basés sur notre opinion. Mikhail Kuzmin parle du phénomène connu sous le nom de «Cascades d’information»: «Dans la vraie vie, nous ne sommes pas dans le vide, et souvent nous regardons le voisin Katya, collègue Vasya. Par exemple, si on nous propose une médecine innovante qui ne subit que des tests, quelle décision nous prendrons? Le médicament nous sauvera-t-il de la maladie ou ne fera-t-il qu’au empirer? C’est une incertitude complète. Mes collègues et psychologues étudient maintenant ce problème et publient bientôt les résultats «.

Pour éviter les pièges de la nouvelle réalité et comprendre de manière critique ce qui se passe, nous pouvons nous poser des questions, auxquelles les réponses étaient évidentes hier, et aujourd’hui ils exigent à nouveau notre attention. Parmi eux: qui suis-je? Où je suis? Qu’est-ce que je ressens? Que puis-je faire?

Point de référence

La situation est aggravée par le fait que beaucoup d’entre nous sont désormais dans un état de stress grave, et certains ont passé à la détresse (un stress négatif qui n’aide pas à s’adapter, provoque la fatigue et l’irritabilité). Nous n’avons pas assez de force pour résister à la charge informationnelle et émotionnelle sur nous-mêmes et des autres, pour contenir des expériences;Les ressources internes ont été épuisées et la patience se termine.

Dans cette réalité, il est important de s’appuyer sur des faits, les séparant des fantasmes, croit Lev Chernyaev. Par exemple, si nous nous répondons la question «où suis-je?», Alors nous pouvons dire en toute sécurité:» Je suis sur la planète Terre, qui se précipite autour du soleil à une vitesse de 107 000 km / h «. Et ce seront des informations objectives prouvées par les télescopes. À cela, nous pouvons ajouter nos données plus privées.

Avec la question «qui suis-je?»Si facile à faire face ne fonctionnera pas

Les changements dans la réalité sont souvent associés au rejet des rôles sociaux. Il n’est pas facile d’admettre que je ne suis plus un gestionnaire à succès dans la cabine d’une prestigieuse marque automobile, pas un guide à Venise, et bien d’autres «pas». Une autre question se pose immédiatement – «Alors qui suis-je?».

La rapidité avec laquelle nous pouvons abandonner les anciens rôles et en trouver de nouveaux dépend de notre tolérance à l’incertitude. Certains d’entre nous peuvent admettre rapidement: «D’accord, une nouvelle réalité est venue» et déménager ou, inversement, créer une production sous le slogan de la substitution d’importation. Et quelqu’un prendra un temps mort et pense: «Maintenant, je ne suis pas prêt à abandonner les anciens rôles, je m’arrêterai et regarderai». Et puis il commencera à changer attentivement.

«Le mieux que nous puissions faire est d’écouter les sensations et de procéder à une révision des rôles», explique Mikhail Kuzmin. – Tout ne change pas même avec une catastrophe. Les statuts inaliénables restent toujours: chacun de nous sera toujours une personne qui a un nom, une fierté, des habitudes, des passe-temps. Personne ne nous prendra cela, et c’est ce que nous pouvons utiliser comme base si nous devons renforcer un bâtiment de notre personnalité. Et si vous n’avez pas à le construire, la situation est normalisée, alors nous n’avons encore rien démoli, nous n’avons pas allumé le bulldozer «.

Nous nous adaptons de manière créative

Répondre aux questions «où je?»Et» Qui suis-je?», Nous pouvons procéder à l’adaptation. Une façon d’adapter la leur.

«Je pensais que cette fois je ferais mieux de m’arrêter et de passer par la crise, d’essayer de maintenir la force, je pense qu’il n’y en a pas beaucoup», admet Jeanne, 43 ans,. Ceci est un exemple d’adaptation passive – une telle opportunité doit être laissée pour vous pour ne pas créer de situations sans espoir, selon Lev Chernyaev.

Mais si vous décidez de vous adapter activement: repenser de manière créative la réalité, changer, ce qui est possible, – pour vous aider à recommander un psychologue:

Abandonner les modèles habituels d’analyse et de comportement du passé, qui ne travaille plus dans une nouvelle réalité.

Concentrez-vous sur ce que vous pouvez changer, ce qui dépend de vous. Par exemple, où aller se reposer cet été (même si le choix n’est pas si génial) avec qui boire du café, communiquer.

Commencer n’importe quel projet, admettez-vous que vous risquez. Dans une situation d’incertitude, il est impossible d’éviter les risques: lorsque nous agissons, il y a toujours un risque d’échec. Mais nous pouvons tirer au top dix!

Vous acceptez également que les pertes sont possibles. Un bon exemple – Changer le cours du rouble montre qu’il est facile de perdre et de gagner. En même temps, ne deviennent pas un otage de perte: il est impossible de retourner beaucoup de choses du passé. Dans la situation, la perte reste uniquement pour survivre à votre propre impuissance et accepter la perte.

Si vous essayez de changer vos parents, votre partenaire ou votre ami, alors jetez cette entreprise inutile. C’est impossible (il ne vous vient pas à l’idée de prendre un revolver en suivant l’exemple d’Al Capone du film «Face with Shram», il est évident que ce n’est pas notre méthode).

Demandez-vous ce qui peut améliorer votre vie et commencer à le faire. Par exemple, traduisez votre travail en freelance, commencez à apprendre une autre langue ou organisez votre entreprise.

Sens que vous avez encore un corps: Vous vous asseyez sur une chaise, marchez le long de la rue, respirez l’air, ressentez le goût de la nourriture. Si vous avez couru quelques kilomètres le matin (autant que possible pour le plaisir), alors c’est évident beaucoup mieux que si vous regardiez toutes les nouvelles possibles et que vous avez même réussi à pleurer.

Créez une carte de votre réalité et redémarrez de temps en temps. Lorsque la réalité change rapidement, il est important de ne pas perdre de connexion avec lui: faire des marques dessus – alors la pluie est passée aujourd’hui, puis la rivière a coulé. Si nous modifions de temps en temps notre carte de réalité, cela nous permet de mieux naviguer dans la «zone».

Reconnaître le travail de l’imagination. Dans les moments de crise, vous ne devriez pas vous efforcer de remplacer la réalité par des fantasmes. Utilisez la pensée critique pour séparer l’imaginaire du réel.

Pourquoi avons-nous besoin d’un miracle?

Lorsque les horizons sont brumeux, certains d’entre nous se tournent vers les prédicteurs. De nombreux Russes de temps en temps recourent aux services de diéqueurs de bonne santé et de médiums. Pourquoi voulons-nous vraiment croire en un miracle? Parce que même chez les adultes, les rudiments de la pensée magique des enfants sont préservés, qui ont des avantages et des inconvénients, le psychologue social Sergei Kalinin croit et propose de mener un audit.

Commençons par les avantages:

Les rituels et les prédictions nous aident à réduire l’anxiété dans les conditions d’incertitude.

Avec l’aide de la Fortune -telling ou des prévisions pour l’avenir, nous pouvons parfois nous donner confiance dans le nôtre.

Si nous sommes sincèrement prêts à croire les magiciens et les guérisseurs, alors la fortune peut-elle rendre le sentiment de contrôle sur notre vie pendant un certain temps.

Et nous ne masquerons pas les inconvénients:

Si vous vous tournez souvent vers la fortune et les magiciens, alors notre cerveau peut être emporté en construisant une réalité illusoire. Au fil du temps, distinguer le monde réel et fantasme deviendra plus difficile.

Nous pouvons cesser de réfléchir à la façon de résoudre les problèmes accumulés avec des méthodes réalistes, en espérant uniquement sur les «sorts d’amour» et d’autres actions symboliques.

«Bien sûr, vous pouvez deviner avec l’aide d’un» livre de changement «, mais seulement dans une bonne entreprise d’amis et comme divertissement», conclut le psychologue. – Dans tous les autres cas, espérez votre propre esprit: les actions actives aideront à atteindre le résultat souhaité plus rapidement et plus efficacement que l’attente d’un miracle.

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